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On April 16 the Pontifical Council for Interreligious Dialogue issued this message to the Muslim People for the month of Ramadan and ‘Id al‑Fitr.
We are invited to share this message of hope.
Dear Muslim brothers and sisters,
We at the Pontifical Council for Interreligious Dialogue are glad to offer you our fraternal good wishes for a month rich in divine blessings and spiritual advancement. Fasting, along with prayer, almsgiving and other pious practices, brings us closer to God our Creator and to all those with whom we live and work, and helps us to continue walking together on the path of fraternity.
During these long months of suffering, anguish and sorrow, especially during the lockdown periods, we sensed our need for divine assistance, but also for expressions and gestures of fraternal solidarity: a telephone call, a message of support and comfort, a prayer, help in buying medicines or food, advice, and, to put it simply, the security of knowing that someone is always there for us in times of necessity.
The divine assistance that we need and seek, especially in circumstances like those of the current pandemic, is manifold: God’s mercy, pardon, providence and other spiritual and material gifts. Yet, what we need most in these times, is hope. At this time, then, we think it fitting to share with you some reflections on this virtue.
As we are aware, hope, while certainly including optimism, goes beyond it. While optimism is a human attitude, hope has its basis in something religious: God loves us, and therefore cares for us through his providence. He does this in his own mysterious ways, which are not always comprehensible to us. In these situations, we are like children who are certain of the loving care of their parents, but are not yet able to comprehend its full extent.
Hope arises from our belief that all our problems and trials have a meaning, a value and a purpose, however difficult or impossible it may be for us to understand the reason for them or to find a way out of them.
Hope also carries with it belief in the goodness present in the heart of every person. Many times, in situations of difficulty and despair, help, and the hope it brings, can come from those whom we least expect.
Human fraternity, in its numerous manifestations, thus becomes a source of hope for all, especially for those in any kind of need. Thanks be to God our Creator, and to our fellow men and women, for the quick response and generous solidarity shown by believers and also persons of good will with no religious affiliation in times of disaster, whether natural or man-made, like conflicts and wars. All these persons and their goodness remind us believers that the spirit of fraternity is universal, and that it transcends all boundaries: ethnic, religious, social and economic. In adopting this spirit, we imitate God, who looks benevolently upon the humanity he created, upon all other creatures and upon the entire universe. This is why the growing care and concern for the planet, our “common home”, is, according to Pope Francis, yet another sign of hope.
We are also aware that hope has its enemies: lack of faith in God’s love and care; loss of trust in our brothers and sisters; pessimism; despair and its opposite, unfounded
presumption; unfair generalizations based on one’s own negative experiences, and so forth. These harmful thoughts, attitudes and reactions must be effectively countered, so as to strengthen hope in God and trust in all our brothers and sisters.
In his recent Encyclical Letter Fratelli tutti, Pope Francis speaks frequently of hope. There he tells us: “I invite everyone to renewed hope, ‘for hope speaks to us of something deeply rooted in every human heart, independently of our circumstances and historical conditioning. Hope speaks to us of a thirst, an aspiration, a longing for a life of fulfilment, a desire to achieve great things, things that fill our heart and lift our spirit to lofty realities like truth, goodness and beauty, justice and love… and it can open us up to grand ideals that make life more beautiful and worthwhile’ (cf. Gaudium et spes, 1). Let us continue, then, to advance along the paths of hope” (No. 55).
We, Christians and Muslims, are called to be bearers of hope, for the present life and for the life to come, and to be witnesses, restorers and builders of this hope, especially for those experiencing difficulties and despair.
As a sign of our spiritual fraternity, we assure you of our prayer, and we send best wishes for a peaceful and fruitful Ramadan, and for a joyful ‘Id al-Fitr.
Miguel Ángel Cardinal Ayuso Guixot, MCCJ
President
Msgr. Indunil Kodithuwakku Janakaratne Kankanamalage
Secretary
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Chers frères et sœurs musulmans,
Nous tous, au Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, sommes heureux de vous présenter nos vœux fraternels pour un mois riche de bénédictions divines et de progrès spirituel. Le jeûne, avec la prière, l’aumône et d’autres pratiques de piété, nous rapprochent de Dieu notre Créateur et de tous ceux avec qui nous vivons et travaillons. Cela nous aide à poursuivre ensemble notre marche sur le chemin de la fraternité.
Pendant ces longs mois de souffrance, d’angoisse et de chagrin, surtout pendant les périodes de confinement, nous avons ressenti le besoin d’assistance divine, mais aussi la nécessité d’expressions et de gestes de solidarité fraternelle : un appel téléphonique, un message de soutien et de réconfort, une prière, une aide pour acheter des médicaments ou de la nourriture, des conseils et, pour le dire simplement, l’assurance de savoir que quelqu’un soit toujours là pour nous en cas de nécessité.
L’assistance divine dont nous avons besoin et que nous recherchons, en particulier dans des circonstances comme celles de la pandémie actuelle, est multiple: la miséricorde, le pardon, la providence de Dieu et d’autres dons spirituels et matériels. Malgré cela, ce dont nous avons le plus besoin en ces temps, c’est l’espérance. Voilà pourquoi, en ce moment, nous pensons partager avec vous quelques réflexions sur cette vertu.
Comme nous le savons, l’espérance va au-delà de l’optimisme que, pourtant, elle inclut. Alors que l’optimisme est une attitude humaine, l’espérance trouve son fondement dans le sens religieux : Dieu nous aime et prend soin de nous par sa Providence. Il le fait à sa manière mystérieuse, ce qui n’est pas toujours compréhensible à nos yeux. Nous nous retrouvons un peu comme des enfants, assurés du soin affectueux de leurs parents mais pas encore capables d’en saisir toute l’importance.
L’espérance naît aussi de notre conviction que tous nos problèmes et nos épreuves ont un sens, une valeur et une finalité, aussi difficile ou impossible que cela puisse sembler pour nous d’en comprendre la raison ou d’en trouver l’issue.
L’espérance porte également en elle la certitude de la bonté présente dans le cœur de chaque personne. Souvent, dans des situations de difficulté et de désespoir, l’aide que l’espérance apporte avec elle peut venir de ceux que nous attendons le moins.
C’est ainsi que la fraternité humaine, dans ses nombreuses manifestations, peut devenir une source d’espérance pour tous, en particulier pour ceux qui en ont besoin. Grâces soient rendues à Dieu notre Créateur, mais aussi à nos semblables, hommes et femmes, pour la réponse rapide et la généreuse solidarité de nombreux croyants ainsi que des personnes de bonne volonté sans affiliation religieuse, lors de catastrophes, que celles-ci soient naturelles ou provoquées par l’homme, comme les conflits et les guerres. Par leur bienveillance, toutes ces personnes nous rappellent, à nous croyants, que l’esprit de fraternité est universel et qu’il transcende toutes les frontières : ethniques, religieuses, sociales et économiques. Dans cet esprit-là, nous imitons Dieu, Lui qui regarde avec bienveillance l’humanité qu’Il a créée, les autres de ses créatures et l’univers tout entier.
C’est pourquoi le souci et le soin grandissant à l’égard de la planète, notre « maison commune », selon les mots du Pape François, constituent un autre signe d’espérance.
Nous sommes bien sûr conscients que l’espérance a aussi ses ennemis : le manque de confiance en l’amour et en la sollicitude de Dieu ; la perte de confiance en nos frères et en nos sœurs ; le pessimisme ; le désespoir et sa contrepartie, la présomption infondée ; les généralisations injustes basées sur des expériences négatives ; et ainsi de suite. Ces pensées, ces attitudes et ces réactions néfastes doivent être combattues efficacement afin de renforcer l’espérance en Dieu et la confiance en tous nos frères et sœurs.
Dans sa récente Lettre encyclique Fratelli Tutti, le Pape François parle fréquemment d’espérance. Il nous dit : « J’invite à l’espérance qui ‘nous parle d’une réalité qui est enracinée au plus profond de l’être humain, indépendamment des circonstances concrètes et des conditionnements historiques dans lesquels il vit. Elle nous parle d’une soif, d’une aspiration, d’un désir de plénitude, de vie réussie, d’une volonté de toucher ce qui est grand, ce qui remplit le cœur et élève l’esprit vers les grandes choses, comme la vérité, la bonté et la beauté, la justice et l’amour… pour s’ouvrir à de grands idéaux qui rendent la vie plus belle et plus digne’ (cf. Gaudium et Spes, 1). Marchons dans l’espérance ! » (n. 55).
Nous, chrétiens et musulmans, sommes appelés à être porteurs d’espérance, pour la vie présente et pour la vie à venir, à être témoins, restaurateurs et bâtisseurs de cette espérance, en particulier pour ceux qui traversent difficultés et désespoir.
En signe de notre fraternité spirituelle, nous vous assurons de notre prière et nous vous adressons nos meilleurs vœux pour un Ramadan paisible et fructueux ainsi qu’un joyeux ‘Id al-Fitr.
Miguel Ángel Cardinal Ayuso Guixot, MCCJ
Président
Mgr Indunil Kodithuwakku Janakaratne Kankanamalage
Secrétaire